NOTES

 

Hugo brode, sans doute de mémoire, sur l'article SALPION du Dictionnaire de Chaudon et Delandine: « SALPION, sculpteur d'Athènes. C'est à lui qu'on attribue ce beau Vase antique qu'on voit à Gayette, ville maritime du royaume de Naples, où il sert pour les fonts de baptême, dans la grande église. Ce superbe morceau de sculpture avoit été construit, à ce qu'on pense, pour contenir l'eau lustrale dans quelque ancien temple des païens. »

Tous les dictionnaires et encyclopédies connaissent le qualificatif Apostrophia donné à Vénus ainsi honorée comme préservatrice des désirs déréglés (inceste, zoophilie, etc.). Sa traduction en aversative est plus rare; Hugo n'avait besoin de personne pour la faire, il a aussi pu la trouver dans le chapitre consacré à Vénus de La mythologie comparée avec l'histore de l'abbé de Tressan (Pars, 1813, t. 1, p. 215) qui se trouvait à Hauteville House: « Cicéron compte quatre Vénus [...] Pausanias en distinguoit trois : une céleste, qui présidoit aux chastes amours; une terrestre, qui présidoit aux mariages, et une troisième appelée Aversative, qui éloignoit les passions criminelles. Telle est la variété d'opinions qui régnoit parmi les anciens poètes au sujet de Vénus. »